Les Jeudis Philo

Les Jeudis Philo

Ils se déroulent un jeudi par mois à 19h, et sont toujours animés par un professeur de philosophie du Collège supérieur de Lyon.

Ils ont lieu au Centre culturel, dans la salle de cinéma. Entrée libre. 

 Faut-il croire en une obsolescence de l'homme ?

Jeudi 5 octobre

Animé par Mathilde Naegelen - agrégée de philosophie.

ChatGPT produit des contenus en quelques secondes quand nous aurions besoin de plusieurs heures, d'une culture générale immense pour les réaliser. L'homme doit-il s'aliéner pour suivre le rythme toujours plus soutenu du progrès technique ? Et si on fait le constat d'une impossibilité pour l'homme de suivre cette norme toujours plus exigeante, faut-il croire en une obsolescence de l'homme ?

En résonance avec les animations sur l'intelligence artificielle proposées par la médiathèque dans le cadre de la fête de la science.

 Être d'ici, être d'ailleurs ?

Jeudi 9 novembre

Animé par Arthur Craplet - Agrégé de philosophie

"Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seul qui partent pour partir : cœurs légers… Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons ! (Baudelaire) l'Homme n'est-il pas voué à quitter son pays pour conquérir la forme universelle de l'humanité ? Ni d'ici ni d'ailleurs, les hommes ne sont-ils pas d'abord citoyens du monde ? Mais comment comprendre ce sentiment d'exil qui saisit secrètement celui qui n'est pas d'ici ? Peut-on reconnaître celui qui vient d'ailleurs si l'on est soi-même sans feu ni lieu ? L'heure serait-elle au ré-enracinement ?

En résonance avec la lecture "Au cœur de l'exil", à la médiathèque, mardi 7 novembre à 12h30.

Antigone ou Créon ? Peut-on encore croire à la politique ?

Jeudi 7 décembre, exceptionnellement à 20h

Animé par Bruno Roche - agrégé de philosophie

De nombreux signes nous le montrent, la politique suscite aujourd'hui désaffection et méfiance, elle engendre un scepticisme qui se traduit par des formes multiples de désengagement. Cette actualité ne doit pas nous faire oublier que la politique a toujours dû se battre pour imposer sa légitimité. Ce que le conflit tragique entre Antigone et Créon indique déjà…

 

Comment la philosophie grecque a-t-elle hérité du mythe et l’a-t-elle transformé ?

Jeudi 1er février

Animé par Arthur Craplet - agrégé de philosophie

En interrogeant le mythe, la philosophie l'a-t-elle condamné ? Les premiers penseurs grecs ont opposé aux images naïves du mythe les exigences du "logo", un discours cohérent et universel, capable de rendre compte de lui-même. Mais on s'étonne que les mêmes auteurs aient conservé le langage et les intuitions obscures du mythe : Héraclite parle du monde comme d'un "feu qui s'allume et s'éteint avec mesure" tandis que Socrate et Platon honorent les poètes qui ont su faire le récit de la métempsychose ou de la naissance d'Eros. Pour être un miracle, l'éveil de la raison devait-il trahir ou transfigurer le mythe ? La pensée profonde, originaire, reste-t-elle hantée par les mythes ?

En résonance avec l'exposition et les ateliers sur la Grèce antique à la médiathèque et le film "Icare' au cinéma d'Écully.

Le triomphe du divertissement, ou : que reste-t-il de la culture ?

Jeudi 4 avril

Animé par Marie-Caroline Delannoy - Agrégée de lettres et de philosophie

"La société de masse ne veut pas la culture mais les loisirs", constate déjà Hannah Arendt en 1961 dans la Crise de la culture. Sans tomber dans un discours alarmiste, que pouvons-nous aujourd'hui dire de la culture face au besoin croissant de divertir, d'amuser et de faire le buzz ?

 

Séance de révisions du bac : Sommes nous faits pour « vivre au présent » ?

Jeudi 6 juin

Animé par Marie Grand - Agrégée de philosophie 

"Carpe diem", "cueille le jour", nous répète inlassablement la sagesse. Pourtant le jour est-il toujours nécessairement une fleur ? Et l'instant le plus proche n'est-t-il pas aussi le plus lointain ? Car il est souvent plus facile de se réfugier dans le passé ou de fuir dans l'avenir tant le présent nous file entre les doigts, tant il nous blesse et nous déçoit. Sommes nous naturellement faits pour "vivre au présent" ? Sommes nous réellement capables d'habiter l'"ici et maintenant" ?