Un patrimoine à découvrir...

Renommée pour son patrimoine naturel, Écully conserve également un patrimoine bâti de tout premier plan, hérité majoritairement de la deuxième partie du XIXème, époque où les familles de soyeux lyonnais se font construire des « maisons des champs ». Cette présentation non-exhaustive, réalisée grâce à la collaboration de la Société d’Histoire Histoire, vous permettra de découvrir quelques-uns de ces témoignages du passé.

La Société d’Histoire vient d’éditer, en partenariat avec la Ville, deux dépliants concernant le patrimoine de la commune. Le premier est consacré à l’Eglise Saint-Blaise. Il retrace brièvement l’histoire des églises antérieures et l’église actuelle, avant de vous proposer un parcours commenté des différents éléments remarquables de l’église Saint-Blaise (sculptures, statues, vitraux notamment).

Le second est consacré au cimetière d’Écully. Après un petit historique, un parcours vous est proposé, avec un petit commentaire sur certaines tombes, choisies en fonction de leur intérêt pour l’histoire d’Écully ou pour leur qualité artistique.

Ces deux dépliants sont disponibles gratuitement en mairie et à l’église Saint-Blaise. Ils sont également téléchargeables :

- Dépliant Eglise Saint-Blaise

- Dépliant cimetière

 

Le caractère « village » du centre de la commune a été préservé par une insertion harmonieuse des nouvelles constructions entre les maisons traditionnelles et les édifices publics, mairie et église. De nouveaux espaces de respiration, marqués par la place du végétal et ouverts à tous ont été aménagés dans ce secteur.

Église Saint-Blaise – Place de la Libération.

Construite entre 1842 et 1846 par Claude-Anthelme Benoît. De style romano-byzantin, on remarque un calvaire daté de 1500, des fonts baptismaux et une statue de saint Blaise du XVIIè siècle, une statue du Sacré-Cœur de 1896, le carillon de Burdin et les orgues du facteur Michel Merklin. 

Mairie – Place de la Libération.

Construit en 1834 par M.Hotelard, ce bâtiment accueille à l’origine la mairie et l’école.

Maisons typiques du centre-village - Place Charles-de-Gaulle.

Maisons en pisé qui ont survécu à la démolition, en 1906, d’un groupe d’immeubles dit “l’îlot” pour la création de la place et l’élargissement de la route de Dardilly.

Porche de l’impasse dite « Cour des Miracles » - 4/6 avenue Terver.

Large toit à 2 pentes et pendentifs en bois entre deux immeubles abritant l’entrée de la cour. Boiserie à clairevoie fermant la cour. XIXe siècle.

Orangerie – Place du marché.

Édifiée vers 1874 par Bissuel et située dans l’ancienne propriété Algoud dont il ne reste que ce bâtiment, qui accueille aujourd’hui des activités associatives.

Les marronniers – 24, avenue Édouard-Aynard.

Construite vers 1856 par le père d’Édouard Aynard. Elle fut restaurée par l’architecte Roux-Meulien entre 1903 et 1905. Vendue vers 1945, elle est aujourd’hui divisée en appartements. 

Maison Guyonnet – 21 avenue Édouard-Aynard.

Construite en 1880 et acquise 1975 par la municipalité. Elle devient « La Maison de la Rencontre » en 1983. Début 2014, après plus d’un an de travaux et une profonde restructuration, le Centre culturel d’Écully voit le jour.

La Brigandière – 2, chemin du Chancelier.

Construite par M. Dubuis après 1825 et restaurée par Maurice Loras époux de Clémence Multier vers 1907. Cette dernière en a fait don à la paroisse d’Écully en 1917. En 1988, la commune a acquis la propriété pour y installer la Trésorerie. En 2017, le bâtiment est vendu pour être transformé en appartements. 

Les vastes propriétés de jadis ont souvent cédé la place à des immeubles qui ont été érigés au sein des grands parcs. Dans ce secteur, le jardin de la Condamine, rénové avec soin, est un véritable poumon vert pour la ville.

La Greysolière – 7, chemin de Grandvaux.

Connue depuis le XIVè siècle, Son histoire fut écrite par ses propriétaires successifs : Les Castro, Ferrus, Masso, Barety, Jars, Payen et enfin Fustier qui habitent encore ces lieux. Elle est classée à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1992. 

Mon Repos – 11, avenue de Verdun.

Ancien monastère des Carmélites, inauguré en 1885 et construit par l’architecte écullois Louis Bresson. Une chapelle a été ajoutée en 1886. Le bâtiment est racheté en 1909 par le Dr Henri Feuillade pour créer la clinique médicale d’Écully, que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de clinique Mon repos. 

Chapelle et colombier du Randin – 34, avenue Béranger.

Maison à colombages du XVIIe siècle provenant de Rouen, transportée et implantée à Écully en 1920 à la place de la Maison Forte du XVIe siècle dont il reste la terrasse, les soubassements de 2 tours et le colombier. Une chapelle du XIXe siècle vient compléter cet ensemble.

Jardin de la Condamine – 18, avenue du Dr Terver.

Le jardin public de la Condamine, lieu historique,  vestige de l’ancien Domaine Baréty, où se déroulèrent depuis le XVIIIe siècle toutes les fêtes du village : vogues de la Sainte- Madeleine, processions, bals, fêtes et manifestations de la Révolution. Seul témoignage de l’ancien patrimoine bâti, le pavillon de garde et le portail monumental ajouté au début du XXe.

Le Treuil – 37, chemin de la Vernique.

Castel édifié au XVIIe siècle par Pierre Chapuis, Président du Parlement de la Dombe, puis propriété d’Antoine Dutreuil, échevin lyonnais au XVIIIe. Dans le parc, une chapelle début XIXe siècle, présente d’intéressantes peintures en trompe l’œil.

Récamier – 25, chemin de la Vernique.

Le château Récamier-Laporte a été construit en 1859 par l’architecte Benoit. Son parc accueille depuis 1880  une fontaine Renaissance venue d’une propriété de Vaise, classée aux Monuments Historiques depuis 1945. 

Château Gourd – 39, avenue Terver.

Possède 2 ailes dissymétriques et un toit en tuiles vernissées. Beau portail d’entrée surmonté d’un fronton portant les initiales entrelacées G et N des premiers propriétaires. 

Roqueplane (collège du Sacré-Cœur) – 47, avenue Terver.

Construite en 1854-1855, cette résidence fut complétée plus tard par une ferme et des dépendances. En 1952, elle est acquise par la Congrégation des Frères du Sacré-Cœur qui, en 1961, ouvre les premières classes du collège actuel.

Cimetière – Avenue Pierre-Baronnier.

Créé en 1834, on y trouve différentes tombes et plusieurs croix d’intérêt patrimonial. (Voir détails dans le guide du patrimoine). 

Les communautés religieuses ont marqué ce secteur de leur présence et consacré leurs domaines à l’éducation (école d’agriculture) ou aux échanges culturels (Valpré). On y trouve également des ateliers, comme celui du peintre Alphonse Stengelin.

Valpré – 1, chemin de Chalin.

La résidence fut construite fin XIXe siècle. Pendant 30 ans, la famille de Dominique Perben, ancien Garde des sceaux et ministre, en a été la propriétaire. Le domaine fut acquis par les Frères Assomptionnistes en 1947 pour en faire son séminaire. Une communauté de religieux y est toujours active.Depuis 1997, Valpré développe en parallèle une activité hôtelière et d’accueil de congrès.

École d’horticulture – 13, avenue de Verdun.

En 1851, fut créée la première école théorique et pratique d’horticulture départementale. En 1878, elle s’étend sur 18 ha mais a été amputée depuis par la construction de l’autoroute A6. À ce jour, cette école constitue l’Établissement Public Local d’Enseignement Agricole de Lyon-Dardilly-Écully.

La chaumière – 4, route de Champagne.

Construit au XVIIIe siècle par des religieuses, cet édifice fut tranformé entre 1870 et 1875 par Royé-Vial, maire d’Écully. La propriété fut ensuite cédée à Louis Relave qui fit décorer deux fenêtres, de vitraux à blason représentant les armes des différents propriétaires de ce domaine.

Maison Anthouard – 2bis, route de Champagne.

Cette demeure fut construite au début du XVIIe siècle et a appartenu au général d’Empire le Comte d’Anthouard. Restaurée, elle est aujourd’hui occupée par un hôtel.

Villa Saint-Pierre – 7, chemin Chirpaz.

Édifiée entre 1630 et 1654, cette demeure de style florentin fut profondément remaniée au XVIIIe siècle puis au XIXe siècle par Gaspard André. Jean-Marie Morel, paysagiste écullois en dessina le parc.

Atelier Stengelin – 53, chemin de la Sauvegarde.

Ancien atelier d’Alphonse Stengelin né à Lyon en 1852 et décédé à Satigny (Suisse) en 1938. Ce peintre résida à Écully jusqu’en 1914.

Des maisons familiales, d’anciennes fermes, ont conservé la mémoire de l’histoire d’Écully et la trace de ceux qui y ont vécu : le marquis Jouffroy d’Abbans, Jean-Marie Vianney ou encore Paul-Joseph Bellon...

Maison des Lions - 4, chemin de Villeneuve.

C’est dans ce domaine que résida le marquis Jouffroy d’Abbans lorsqu’il conçut et expérimenta le premier navire à vapeur, le Pyroscaphe. La maison a été détruite et a laissé la place à celle que l’on voit aujourd’hui. Seuls subsistent le portail de pierre avec deux lions couchés et la chapelle du XVIIIe siècle actuellement désaffectée. 

« Oustau » D’antan – 2 chemin de Villeneuve.

Ferme du domaine précédent qui a été transformée en maison d’habitation. Elle a appartenu à M. Humbert. La cour intérieure est décorée d’un blason de pierre datant de 1563. Pendant la Révolution, Jean-Marie Vianney y fit sa première communion.

Maison Les Chevaliers – 129, chemin du Tronchon.

La maison datant du XVIIe siècle, aurait été un rendez- vous de chasse. Elle a été depuis très remaniée. À l’origine,12 ha plantés de mûriers entouraient cette maison où l’on pratiquait l’élevage du vers à soie. Actuellement, il ne reste plus qu’1 ha.

La Tournaudière – 135, chemin du Tronchon.

Ce fut la ferme de la maison Les Chevaliers, Il existe un puits avec l’inscription 1791. D’après les propriétaires, la famille Tournaud, de la cave voûtée partait autrefois un souterrain débouchant dans une propriété voisine, chemin Jean-Marie-Vianney. Les connétables de Trévoux se seraient réunis dans cette cave.

Sevenans autrefois Bellevue – 21, avenue Guy-de-Collongue.

Construit entre 188 et 1889 par l’architecte Roux-Meulien, cet édifice est d’un style néo-gothique. Une tour belvédère ronde couronnée de créneaux, abrite un réservoir d’eau qui était alimenté à l’aide d’une éolienne. Il assurait l’approvisionnement en eau de la maison et permettait l’irrigation des terres.

Charrière-Blanche – 24, chemin de Charrière-Blanche.

Construit en 1860 par l’architecte Frédéric Benoît pour Paul-Joseph Bellon, fabricant de soierie et un des fondateurs du Crédit Lyonnais. Il sera restauré entre 1904 et 1914 par Charles Roux Meulien. L’appellation « Charrière-Blanche » serait due aux dalles blanches d’une ancienne voie romaine située à proximité.

Maison Fayolle – 11, rue Fayolle.

Caractérisée par des fenêtres à meneaux. Sur le mur, chemin de Villeneuve, existe une porte murée avec l’inscription “Mon Repos”. Ce mur serait le plus vieux de la commune et daterait du XIe siècle car son appareillage ressemble à celui de la manécanterie de Lyon.

Orangerie – 15, chemin du Saquin.

Ce bâtiment a été la serre d’un château construit au XVIIIe siècle et détruit par un incendie au XIXe siècle. La maison qui l’a remplacé en 1930 a été construite par la famille Gorse puis rachetée par la famille Pitance qui l’a démolie pour construire des immeubles de bureaux.

Les grandes familles lyonnaises ont édifié de vastes maisons aux allures de châteaux. Certains subsistent dans leurs grands parcs. Les plus anciens datent du XVIe siècle.

Beauvallon – 4, chemin du Trouillat.

Cette demeure daterait du XVIe siècle et faisait partie de plusieurs bâtiments, dont une chapelle, aujourd’hui disparus. Elle fut restaurée à plusieurs reprises et a appartenu à la famille Collongue. Sur une façade, figurent les blasons de cette famille et de celle des Marmet de Valcroissant.

Colombier de JOS – 10, chemin du Plat.

Tour ronde en pierre du XVIe siècle surmontée d’un lanternon et munie d’une ceinture anti-rongeur en briques. La fenêtre d’envol est à l’est.

Château du Vivier – 6, chemin du Trouillat.

Construit entre 1880 et 1884, dans le style néo-gothique par l’architecte Cahuzac, disciple de Violet-le-Duc, ce château fut la propriété de Cyrille Cottin, soyeux lyonnais et propriétaire du Nouvelliste, quotidien catholique de l’époque.

Fontville – 12, chemin de Fontville.

Edifié au XVIe siècle ce petit castel a appartenu successivement à Guillaume puis à Gaspard de Fontville. 

Pontourné – 31, chemin des Hautes-Bouyères.

Édifié en 1904 sur l’emplacement d’une maison des champs, ce castel, qui a appartenu entre autres au peintre Fleury Richard fut conçu par les architectes Vernon et Sainte-Marie-Perrin. C’est une construction massive avec arcades, tourelles, toits à forte pente. Elle contient une très belle salle de musique avec galerie et orgue.

Chantegrillet – 10, chemin des Rivières.

En 1882, cette demeure fut construite par l’architecte Paul Pascalon sur un domaine de 8 ha qui domine le Vallon des Planches. Elle est flanquée d’une tour ronde coiffée d’un toit en poivrière. Le Colonel Christian Saint-Olive qui a participé à la libération d’Écully en 1945, fut le propriétaire de cette demeure qui est restée dans la famille.

La Roseraie – 27, chemin du Trouillat.

Ce château conçu par Frédéric Benoît en 1883 dans une propriété ayant appartenue à la famille Payen, est devenu en 1960 le centre médico-éducatif Henry-Gormand qui accueille des enfants atteints de déficiences motrices avec handicaps associés.

Les Rivières – 12, chemin des Rivières.

Cette demeure qui figure sur un plan du début XVIIIe siècle, a subi des remaniements importants au XIXe siècle comme en témoigne la massive tour ronde couronnée de faux mâchicoulis et percée de baies à encadrement mouluré.

Monument de la Suisse Accueillante – Place d’Helvétie.

Ce monument fut inauguré en 1945 et offert par un citoyen suisse, Adam Oser.

Il porte les inscriptions “Un pour tous-tous pour un” et “En souvenir de l’hospitalité suisse aux petits Français victimes de la guerre”. La Suisse, représentée par une jeune femme en costume traditionnel, accueille un petit garçon et une petite fille.

Monument aux morts – Avenue Pierre-Baronnier à l’entrée du cimetière.

Monument aux morts de la guerre 1914-1918. Au pied du monument, 3 plaques de pierre rappellent les noms des soldats tués pendant la guerre de 1939-1945 en Indochine, en Corée et en Algérie. Depuis le 1er novembre 2012, une plaque a été ajoutée à la mémoire des 4 spahis qui ont laissé leur vie du côté de Tassin, peu avant que le 2e régiment de reconnaissance ne vînt libérer Écully, le 2 septembre 1944.

Monument de la victoire – Place de la Libération.

Inauguré en 1921, il est composé d’une statue de la Victoire casquée et foulant aux pieds l’aigle germanique. Un coq aux ailes déployées surmonte ce monument. Sur le piédestal est inscrit “Aux combattants de la Grande Guerre, enfants d’Écully” Il a été financé par souscription.

Aqueduc de la Brévenne - 39, chemin de la Vernique, accès par le parking de la clinique du Val d’Ouest.

Vestiges du Pont-siphon de l'aqueduc de la Brévenne traversant le ruisseau des Planches, à la fois à Écully et Tassin-la-demi-lune. Neuf piles sont reconnaissables, les bases de plusieurs d’entre elles sont enfouies. Quatre d’entre elles ont été classées Monuments Historiques le 22 février 1945.

En dehors du centre que caractérisent les proportions homogènes des maisons et leur alignement sur les rues, des hameaux aux styles bien identifiables se sont constitués au fil de l’histoire. Ils sont devenus des quartiers entre les XIXe et XXe siècles. On peut citer le hameau de la place d’Helvétie, le hameau du Trouillat, le hameau des Roches (angle chemin de Villeneuve/rue Joseph Rimaud), le hameau du Juge de Paix.